Optimalisation des infrastructures touristiques fluviales et fluvestres de la Sambre et du canal Charleroi-Bruxelles

La réouverture, mi-2021, de la Sambre française à la navigation a laissé entrevoir de nouvelles opportunités pour l’ensemble du bassin de vie de Charleroi Métropole. Etant jusque alors en « impasse fluviale », la Sambre ambitionne de retrouver son statut d’axe majeur pour la navigation de petit tonnage vers Paris le (via le canal Sambre-Oise) et le sud de la France.

Il s’agit d’une opportunité de taille pour renforcer le dynamisme et l’attractivité des voies d’eau du territoire, de même que la connexion aux réseaux de communication européens.

Les infrastructures d’accueil développées dans le cadre du schéma directeur fluvial wallon (2002) et du projet Interreg « Tourisme fluvial » (2005), ont toutefois immanquablement vieilli . Certains tronçons ne sont en outre pas adéquatement équipés.

Dans ce contexte, les seize communes de Charleroi Métropole traversées par la Sambre (Erquelinnes, Merbes-le-Château, Lobbes, Thuin, Fontaine l’Evêque, Montigny le-Tilleul, Charleroi, Châtelet, Fleurus, Aiseau-Presles, Farciennes et Sambreville) et par le Canal Charleroi-Bruxelles (Charleroi, Pont-à-Celles, Courcelles, Chapelle-lez-Herlaimont et Seneffe) se sont réunies autour d’une étude d’opportunité (« Optimalisation des infrastructures touristiques fluviales et fluvestres de la Sambre et du canal Charleroi-Bruxelles ») visant à repenser et à moderniser les infrastructures nautiques, tout en veillant à développer l’intermodalité touristique. La dynamique sous-jacente reposait sur le constat des avantages induits par le développement d’une offre structurée en matière de tourisme fluvial et fluvestre : réduction de l’empreinte écologique, développement socio-économique local, réponse aux nouvelle tendances (tourisme de proximité et durable, séjours en itinérance…).

Les conclusions de cette étude (finalisée en avril 2022 et réalisée par un bureau DN&T) sont le résultat d’une démarche soutenue et coordonnée par le CITW+ et l’équipe de Charleroi Métropole, en étroit partenariat avec les communes concernées ainsi que divers représentants institutionnels (CGT, IGRETEC, BEP, SPW-MI…). Parmi les recommandations mises en exergue, figurent, entre autres, la nécessité de :

• Assurer un maillage performant entre les différents points d’arrêt (le temps de navigation maximal moyen est de 4 heures) afin de répondre aux exigences et impératifs des plaisanciers. En effet, l’absence actuelle de ces infrastructures augmente considérablement le temps de navigation entre 2 haltes, limitant de facto le tourisme fluvial. Cela suppose le développement de trois relais/haltes/ports 3 dans les communes de Luttre/Pont à Celles, Charleroi et Auvelais/Sambreville ;
• Moderniser et développer les infrastructures d’accueil existantes (nouvelles normes, hausse attendue de la fréquentation…) permettant l’amarrage de séjour. Trois ports (Seneffe, Erquelinnes, Montignies-le-Tilleul/Landelies) et deux relais nautiques (Lobbes et Thuin) sont directement concernés ;
• Renforcer l’attractivité et offrir davantage de points d’arrêt aux plaisanciers. La création de deux nouvelles haltes pour des arrêts de jours est proposée dans les communes de Farciennes et Merbes-le-Château.

La diversité et l’implication des acteurs lors de l’étude préparatoire ont permis de précisément définir 5 fiches-projets (pour un montant total de l’ordre de 5 millions €). Des projets complémentaires sont actuellement en cours d’analyse.

Cette démarche s’inscrit dans une réelle approche supracommunale. Son intérêt est jugé prioritaire par les représentants des diverses instances de Charleroi Métropole sc. Sa mise en œuvre restera toutefois tributaire de solutions et alternatives de financement.

A découvrir égalament :

• Boîte à outils du tourisme fluvestre

• SAMBRE 2030 : une réseau de partenaires autour d'un projet qui a pour objectif l’obtention de la personnalité juridique pour la rivière Sambre