Intégrer les exigences spatiales de l'économie du 21ème siècle

2 axes et 8 stratégies
Charleroi F v 2014 78

Le défi du territoire consiste à construire la compatibilité entre l’activité économique et le territoire apaisé. Pour s’adapter à l’économie du 21e siècle, Charleroi Métropole doit veiller à mieux concilier la qualité des lieux avec les développements économiques et industriels. Les opportunités de création d’emploi ne doivent pas être sources d’une dégradation du cadre de vie.

Cinq principes d’implantation territoriale découlent de cette évolution.

1. Connecter d’avantage le territoire à la zone d’attractivité du Nord

Il s’agit de renforcer l’articulation avec les Brabant wallon et Brabant flamand et avec la région de Bruxelles Capitale. Les coopérations dans l’axe Nord-Sud doivent être développées et des synergies sont à rechercher entre les écosystèmes pouvant s’intégrer dans les plans régionaux en matière d’innovation, de développement industriel et de développement stratégique.

Charleroi Métropole dispose de nombreux atouts pour prolonger le territoire ultramétropolitain du Nord : proximité spatiale, disponibilité foncière, grande qualité paysagère, connexions ferroviaires et routières, proximité des pôles de connaissance et d’enseignement et le développement progressif de l’enseignement universitaire sur le territoire. Un travail reste à mener sur l’amélioration d’une série de points tels que le niveau de la recherche et de l’innovation, les innovations de marché et le niveau de qualification de la population.

2. Assurer la qualité dans les espaces à vocation économique

Les Parcs d’Activité et autres zones dédiées à la fonction économique doivent évoluer qualitativement en :

  • Diminuant leur dépendance à la voiture et en améliorant leur accessibilité par les transports en commun et les modes actifs
  • Travaillant l’intégration paysagère et la qualité environnementale de leurs implantations
  • Prenant en compte la performance des bâtiments, le choix des matériaux et l’esthétique lors de la conception architecturale
  • Intensifiant l’usage du foncier, tant en emplois qu’en utilisation du sol
  • Favorisant l’écologie industrielle et territoriale et l’économie circulaire

3. Favoriser la mixité des fonctions

Les activités économiques tertiaires et de services ont leur place dans les espaces urbanisés, pour des raisons évidentes d’accès aux services, de rationalisation de l’espace, mais également selon une logique de proximité et de mobilité.

Par ailleurs, certaines activités de production sont compatibles avec l’habitat et leur intégration dans le parcellaire habité doit être favorisée.

Les typologies de mixité horizontale (au sein d’une même rue, d’une même parcelle) et verticale (dans un même bâtiment) peuvent être encouragées en ce sens, en privilégiant la cohabitation des activités résidentielles et socioéconomiques au sein des quartiers.

4. Intensifier l’utilisation du foncier

Il s’agit d’accompagner la modernisation, la requalification et le renouvellement urbain des espaces économiques existants, en visant une plus grande compacité des activités.

Les espaces d’activité doivent être conçus de manière modulaire, assurant plus de flexibilité au fonctionnement des entreprises, à l’évolution de leurs besoins et aux synergies possibles avec d’autres entreprises.

5. Réserver des espaces conçus pour les activités aux besoins spécifiques

Certaines activités, qui génèrent des nuisances importantes et demandent de grands espaces ou de grosses infrastructures, restent non compatibles avec l’habitat. Il s’agit de renforcer la spécialisation des sites existants, ainsi que leur intégration paysagère ou de privilégier la réaffectation d’anciens sites pour l’accueil de ce type d’activité.

Une attention particulière est portée à la mise en scène ou à la création zones tampons naturelles pour mieux intégrer visuellement les espaces occupés par les entreprises qui participent à la fabrique de la ville et à son dynamisme économique et sociétal. La densification de l’utilisation foncière de ces espaces, mais aussi l’optimisation de leur potentiel multimodal (voie d’eau et voie ferrée), ainsi que le développement de dynamiques expérientielles sont encouragés.

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